La sécurité est un élément fondamental dans la construction, d’où l’importance d’une infrastructure, structure et couverture bien établie. Concernant ce dernier point, il s’agit surtout d’un critère garantissant le confort thermique et phonique, ainsi que de la sécurité. Il en est de même pour l’esthétique. La couverture de toit représente l’œuvre des artisans qualifiés et compétents, qui visent surtout à offrir un rendu esthétique, confortable, et surtout sécurisé. En l’occurrence, il est important de savoir les missions et les rôles du couvreur, de manière à pouvoir définir les critères de choix pour mieux le choisir.
Le couvreur, du passé jusqu’à présent
Le couvreur représente un artisan qualifié travaillant pour son propre compte ou dans une entreprise professionnelle dans le cadre des toitures concernant toutes les constructions, habitations ou professionnelles. Il intervient aussi bien dans la nouvelle construction que dans une rénovation, étant donné que la toiture est très exposée dans un bâtiment face aux intempéries. En l’occurrence, après le passage de la pluie, du gel, de la grêle, de la neige et la chaleur, bien sûr, les matériaux peuvent devenir fragiles, voire même se détériorent. A ce moment, le couvreur entre en scène pour tout remettre en place.
Sa mission commence après la mise en place de la charpente, de manière à garantir un intérieur bien abrité des intempéries. Dans ce contexte, il peut aussi s’occuper de l’aménagement des toits en procédant la pose de l’isolation thermique, fenêtres de toit ou encore panneaux solaires. En tant que professionnels, il peut travailler aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises.
Métier apparu depuis que la construction est née, le métier de couvreur a été assuré par les charpentiers à ses débuts, pour couvrir les constructions en bardeaux. Peu à peu, ce métier devient un métier à part, pour finalement avoir sa première corporation en 1328. Avançant toujours, les couvreurs ont fini par être reconnus à partir de 1566 et sont identifiés pour être les travailleurs exclusifs sur les toitures.
Actuellement, le couvreur a totalement intégré le secteur du bâtiment, d’où son intervention sur la la construction, réparation et rénovation de tous les types de toitures, tuiles, ardoises, chaume, métal (cuivre, zinc, aluminium), ou autres. Il s’occupe aussi des finitions diverses, pour ne citer que la pose des conduits d’eau pluviale, incluant gouttières et chéneaux ou encore l’installation des éléments d’ornement (lucarnes, fenêtres de toit, isolation thermique).
Depuis toujours, ce métier nécessite une bonne condition physique en plus des capacités techniques. Le couvreur doit avoir le sens de la discipline, du respect de la sécurité et le goût du travail bien fait, mais surtout, doit savoir travailler en équipe.
Les étapes à suivre pour le couvreur sur le chantier
Jusqu’à ce que le toit soit totalement installé, le couvreur a différentes étapes à suivre en fonction du type de toiture.
La préparation du chantier
La mise en place des échafaudages, ainsi que des dispositifs de sécurité sur la construction relève des fonctions du couvreur. Ainsi, il doit fixer les liteaux, ces lattes de bois qui doivent supporter la couverture sur la charpente. Ensuite, il doit préparer les raccords et les scellés en utilisant plâtre, ciment, sable et chaux.
La pose des matériaux
L’intervention de l’artisan couvreur doit être conforme aux indications du plan. Ainsi, après la préparation du chantier, il se charge de poser les matériaux. A noter qu’il existe différents matériaux pour la toiture, entre autres, l’ardoise, le verre, le plastique, les tuiles, le zinc, le cuivre, l’aluminium, le plomb ou autres. A chaque matériau correspond un outillage spécifique et une technique de pose adaptée. Toujours est-il que quel que soit le matériau choisi, l’ajustement doit être réalisé au millimètre près pour garantir l’étanchéité du toit.
Les finitions
Le toit doit être équipé d’un conduite d’eaux pluviales, et la mise en place des accessoires y afférents relèvent des compétences du couvreur. Il en est de même pour les éléments ornementaux. En l’occurrence, l’installation des chéneaux, gouttières, girouette, coq d’église et lucarnes font partie de ses attributions. Au même titre, il est aussi en charge de la mise en place du raccord de base des cheminées et de l’isolation thermique.
La réparation et les entretiens
La toiture subit fréquemment, voire même en permanence des agressions. Aussi, il est nécessaire de veiller à assurer un entretien régulier, et au besoin procéder à la réparation. Effectivement, la toiture peut être arrachée par la tempête, le chaume peut perdre de sa solidité, des infiltrations peuvent survenir, et là, le couvreur intervient. Cela peut être une réparation simple, un entretien courant, tout comme cela peut aussi être une restauration d’art, quand il s’agit d’une intervention sur les édifices faisant partie des monuments historiques.
Les critères exigés pour le métier de couvreur
Le métier de couvreur est très exigeant, aussi bien au niveau technique que physique dans la mesure où il est rude, et nécessite une attention particulière.
Les formations utiles
Le métier de couvreur est professionnalisant, d’où la nécessité de connaître tous les matériaux, ainsi que les procédés de couverture. Outre cela, il est formé au dessin, au métré ainsi qu’à la géométrie. La formation inclut plusieurs niveaux pour permettre au couvreur de maîtriser les compétences exigées.
Les formations de niveau V permettent d’avoir un CAP couvreur, CAP étancheur du bâtiment et travaux publics, BRP techniques du toi ou encore MC zinguerie.
Sinon, BP couvreur ou étanchéité du bâtiment et des travaux publics, ainsi que BM couvreur sont obtenus à l’issue des formations de niveau IV.
Quant aux formations de niveau III, elles permettent d’accéder au BTS charpente-couverture, enveloppe du bâtiment (façade, étanchéité) ou encore BMS bâtiment.
Le couvreur peut être qualifié, polyvalent ou spécialisé, en fonction des formations et expériences dans chaque secteur d’activité. Outre cela, il doit être en bonne condition physique, soit résistant au vertige dans la mesure où il doit toujours travailler en hauteur, et dans des positions aussi délicates qu’inconfortables.
Une grande habileté accompagnée d’une extrême précision sont d’une grande aide pour assurer un travail soigné tout en évitant les accidents. Il doit être capable de respecter scrupuleusement toutes les consignes de sécurité applicables.